CH.3 - Projet 1VJ - Eloge de la peinture

Chapitre 3 : Peinture, peinture et peinture

Peintre n.m. /pɛ̃tʁ/
1. Personne dont le métier ou l’activité consiste à appliquer de la peinture sur des surfaces (murs, objets, véhicules, etc.) à des fins décoratives, protectrices ou esthétiques.
Ex. : Put*** je suis vraiment pas un peintre, je vais jamais terminer cette moto.

Qui dit rénovation, dit peinture. Et dans le cas de la 1VJ, disons que pas mal de pièces me supplient qu’on leur rende un peu de leur superbe. Comme expliqué dans l’épisode précédent, après quelques devis en carrosserie au montant dissuasif, je décide de m’en occuper moi-même, petit budget oblige.

Je me rends donc chez RISSO à Vannes, au comptoir spécialisé en peinture. Il y a du boulot : beaucoup de pièces à repeindre, certaines à traiter contre la rouille. Je repars avec :

  • 2 bombes de peinture noire haute température (échappement, moteur)

  • 1 bombe de peinture noire classique

  • 3 bombes bleu RAL 5005 (carénages, réservoir)

  • 3 bombes d'époxy

  • 2 bombes d’antirouille

  • 1 bombe de gris (bras oscillant)

Bilan : environ 400 €. N’ayant pas de sableuse, je me lance dans un marathon de ponçage manuel.

Je commence par les pièces noires. Je meule les rayons rouillés, essaie de sauver mes moyeux. Chaque élément subit le même rituel : ponçage long, une couche d'antirouille, attente de deux jours, couche d'époxy, nouvelle attente, puis deux à trois couches de peinture. Sauf pour le collecteur et le silencieux : ici, après ponçage et dégraissage, je passe directement à la peinture haute température. Lors des premiers démarrages (si Dieu le veut), la chaleur finira de cuire la peinture.

“La peinture est pour moi le moyen d'oublier la vie.” — Georges Rouault

Les carénages ? Certains sont fendus, d’autres percés (merci le saute-vent percé à l’arrache dans le carénage de phare). Je répare, agrafe, mastique, puis ponce pour lisser tout ça. Le réservoir, lui, recouvert de couches de peinture et de stickers, subit un décapage à la ponceuse excentrique : le rendu est propre.

Pour les parties noires, ce sont clairement les plus rouillées : araignée, té de fourche, béquille, réservoir d’huile, support batterie, porte-bagages, guidon, pontets, pédale, kick… Toutes y passent.

Toujours sans sableuse, je passe mes après-midis à brosser, poncer et dégraisser à l’acétone. Puis enfin, premières couches d’antirouille, puis d’époxy. Rapidement, je réalise que la peinture est un art. Et moi, je ne suis pas un artiste.

Dans le garage, la poussière stagne en permanence et se dépose sur la peinture fraîche. Pour les carénages, je me procure donc une tente de peinture, encore une fois grâce à JM de chez MotoTherapy. C’est d’ailleurs lui qui m’a appris l’importance de maintenir la bonne distance avec la cible lors de l’utilisation de la peinture en bombe. Il m’a aussi expliqué que si toutes les étapes sont respectées à la lettre, le résultat est souvent satisfaisant. Dans mon cas, certaines pièces ont un léger effet « peau d'orange », mais comme elles sont noires, ce n’est pas trop gênant.

“Les peintres ne connaissent rien à la peinture, et plus encore à leur peinture. Il a fallu toujours quelqu’un pour la leur expliquer.” — Léon Daudet

Je l’ai mentionné précédemment : j’ai récupéré deux cadres avec la moto. L’un en meilleur état, que j’ai choisi de ne pas repeindre pour limiter les frais. Mauvais calcul : le bleu RAL 5005 des carénages et des cale-pieds passager ne matche pas du tout avec celui du cadre. Tant pis. Je repeindrai le cadre plus tard, priorité à la remise en route.

En résumé ? Si c’était à refaire, je ferais sûrement autrement. Trois semaines de taf, beaucoup d’énergie, et un résultat… correct, sans plus. Je vais poser mes stickers Moowstick et je vernirai peut-être le réservoir une fois ces derniers posés. Mais pour l’instant, ce n’est pas une peinture un peu ratée qui va m’empêcher de rouler. Je relève donc la tête et décide de m’attaquer au rayonnage de mes jantes et au remontage du bas-moteur…

“La peinture me harcèle et me tourmente de mille manières, comme la maîtresse la plus exigeante.” — Eugène Delacroix

Fin du chapitre 3.

Résumé :

  • Je ne suis pas peintre

  • Les carénages abîmés ou cassés ont été mastiqués et sont comme neufs

  • Toutes les pièces sont poncées, passées à l’antirouille, et repeintes

  • Le cadre n’est pas RAL 5005, mais on verra plus tard

Après avoir sagement reposé mon pinceau, je vais pouvoir plonger dans le cœur du moteur. Rendez-vous dans l’épisode 4.

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